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  • Mon conseil de management aux entrepreneurs : Mode d'emploi du changement

    Alors qu'hier la direction des entreprises était le domaine réservé des spécialistes, elle est devenue un art : l'art de prendre des décisions rapides et créatrices à partir d'informations fragmentaires ou pléthoriques. Alors qu'hier la conception d'un plan de développement exigeait des connaissances sophistiquées en management, elle fait désormais largement appel à la curiosité, l'imagination et l'intuition. Alors qu'hier l'art de gérer les hommes se résumait bien souvent à organiser, coordonner, contrôler, il privilégie aujourd'hui l'aptitude à s'entourer d'individus à fort potentiel désireux d'exercer le maximum de responsabilités, capables de travailler en équipe et qui accepteront d'être contrôlés.

    Les qualités que nous venons d'évoquer sont probablement celles qu'il convient de posséder pour réussir dans les affaires mais également pour s'épanouir dans votre carrière professionnelle et satisfaire vos objectifs personnels.

    Si vous ne possédez pas un diplôme réputé, vous n'avez donc aucune raison d'entretenir un complexe d'infériorité d'autant que votre succès reposera très largement sur le courage avec lequel vous précéderez le changement au lieu de vous y adapter contraint et forcé.

    Développer votre curiosité, votre imagination et votre agilité mentale c'est probablement le meilleur ingrédient pour précéder le changement.

    Votre agilité mentale

    Un grand chercheur, Georges Lawton, déclarait voici quelques décennies " Par l'effort, votre puissance mentale peut se développer jusqu'à 60 ans. Au-delà, vos capacités intellectuelles diminueront mais si lentement qu'à quatre-vingt ans elles seront peut-être aussi bonnes qu'à trente ans ". Réalisez le petit exercice suivant qui vous permettra peut-être d'entrevoir ces capacités. Il consiste à trouver le prénom manquant dans la liste ci-dessous :

    Pierre

    Charles

    …….

    Nicolas

    Solange

    Le 4ème prénom manquant est-il Robert ? Eric ? Simon ? - Pourquoi ? (*)

    Développer votre agilité mentale ne consiste pas nécessairement à résoudre correctement des problèmes mathématiques complexes mais à vous interroger en permanence sur la manière dont vous pourriez transformer une idée en un produit ou service rentable pour vos clients et pour votre entreprise. Encore faut-il avoir des idées et pour cela il est nécessaire de développer votre curiosité, votre réceptivité. 

    Votre curiosité, votre réceptivité

    Il existe de multiples procédés pour développer votre réceptivité au monde qui vous entoure. Si vous être un cadre ou un patron " de choc ", cette réceptivité possède deux adversaires redoutables : votre propension à analyser les informations en même temps que vous les recevez et votre tendance à ne poser que des questions fermées. Si vous prenez conscience de cela, vous aurez à votre portée des recettes qui pourraient être efficaces.

    Pour développer votre réceptivité vous devez d'abord vous interdire de réfléchir pendant que vos interlocuteurs vous apportent des informations. Si vous analysez ces dernières, vous les confronterez inconsciemment à ce que vous avez reçu dans le passé et vous éliminerez tout ce que vous n'avez pas déjà perçu ou ressenti auparavant. Par ailleurs, vous filtrerez vos perceptions en utilisant comme critère d'analyse vos aspirations, vos préférences et vous entendrez uniquement ce que vous souhaitez entendre. Faites l'expérience suivante. Si vous avez des enfants, écoutez les pendant un quart d'heure en vous interdisant de réfléchir à autre chose pendant qu'ils vous parleront. Vous leur ferez plaisir, vous constaterez que l'écoute peut éviter de transformer un entretien en pugilat… et vous recevrez certainement des informations dont ne perceviez pas auparavant l'utilité. Quant à ces questions fermées qui n'appellent comme réponses que des " oui " ou des " non " interrogez-vous sur la manière de les modifier de telle sorte que vos interlocuteurs puissent développer leur point de vue. Au lieu de dire : " Ce plan est un beau plan, n'est ce pas ? " pourquoi ne pas poser la question qui suit : " Comment pourrions-nous améliorer ce plan ? ". Cela vous demandera des efforts mais si vous utilisez là encore vos enfants pour pratiquer cet exercice, vos cobayes apprécieront votre désir de communiquer, vous bannirez toutes ces questions fermées qui n'étaient posées que pour obtenir l'acquiescement de vos interlocuteurs et vous approvisionnerez votre banque de données en informations qui alimenteront votre créativité.

    Votre imagination

    Pour développer votre imagination luttez d'abord contre un principal obstacle à votre créativité : la crainte du ridicule. Acceptez pour cela de réaliser le petit exercice qui suit. Prenez la cartouche d'encre de votre stylo et videz la moitié de son contenu au beau milieu d'une feuille de papier. Sur cette feuille appliquez une seconde feuille pour écraser la tache et faites ensuite courir votre imagination pour décrire le tableau que vous venez de réaliser. " Un jeu idiot " diront vos détracteurs. Répondez leur que Victor Hugo devait être idiot puisqu'il adorait cet exercice de créativité. Il existe un autre obstacle à la créativité. Vous le percevrez en posant la question suivante à votre voisin : " Pensez-vous être capable de me citer d'emblée 15 modèles de bateaux différents ? ". Gageons qu'il répondra " Non " or il sait ce qu'est une pirogue, une galère, un drakkar, un canoë, un paquebot, un porte avion, un sous-marin, une jonque… Le deuxième obstacle à notre imagination c'est donc ce manque de confiance en vos capacités créatives qui vous empêche de passer d'un état de curiosité passive à cette curiosité active qui vous permettra de pourchasser vos idées, les capturer et les transformer ensuite en projets concrets.

    (*) Il s'agit de Simon car la première lettre de chaque prénom correspond à la dernière lettre du prénom précédent.

    Lire la suite ? Consultez le Tome 1 de l’Art de diriger (Management – Stratégie), Editions Dunod, 2006, 3ème édition, chapitre 8, ("Le secret de votre réussite : votre curiosité, votre imagination et votre agilité mentale ").

  • Mon conseil de management aux entrepreneurs : Pour réussir votre carrière professionnelle, soyez clair avec vous-même

    Pour mieux vous épanouir dans votre métier, prenez un peu de temps pour réfléchir à ce qui vous rendrait pleinement heureux dans la vie. 

    Mais, direz-vous, comment peut-on imaginer qu’une personne responsable puisse n’avoir jamais réfléchi à ce qu’elle attend de la vie ?

    Et pourtant, combien de dirigeants, de cadres et d’étudiants, de consultants et d’enseignants se plongent dans leurs activités quotidiennes espérant inconsciemment que les événements viendront naturellement leur révéler ce pour quoi ils sont les plus doués et ce qu’ils devraient faire pour être heureux ? Lorsqu’ils commenceront à vieillir, ils commenceront à s’étonner puis à s’indigner de constater que la vérité reste cachée. Mais comme personne ne semblera porter attention à leur indignation, ils se consoleront volontiers en se retournant sur leur passé. Ils se diront alors : « Ce que j’ai fait jusqu’à maintenant n’est pas si mal, conservons au moins cet acquis »… Et ils essaieront de le conserver en protégeant un peu plus leur territoire, sans réaliser qu’ils deviendront un peu plus prisonniers de leurs activités et que celles-ci deviendront prisonnières de leur personnalité. 

    Mais quant bien même un individu prendrait conscience de ce qui le rendrait heureux, pourra-t-il tirer la leçon d’une telle réflexion pour se fixer un but dans la vie ? Celle-ci n’est-elle pas, comme le chantait le Beatle John Lennon, « ce qui te tombe dessus quand tu te casse la tête à faire d’autres projets » ? Certes oui… pour ceux qui font des projets sans idées claires des satisfactions qu’ils aimeraient en tirer. Si, au contraire, vous acceptez de faire l’effort de réflexion sur vos objectifs et vos motivations alors, dès que vous percevrez ceux-ci, la providence entrera en scène et, comme l’écrit Goethe : « Toutes sortes de choses se produiront qui, antérieurement, ne se sont jamais produites. De la décision jaillira un flot d’événements qui détermineront en votre faveur quantité d’incidents, de rencontres et d’appuis matériels imprévus qu’aucun homme n’aurait pu imaginer ».

    Ce que vous pouvez faire ou rêver de faire, commencez donc à le faire car l’audace est porteuse de puissance et de magie.

     

    Lire la suite ? Consultez le Tome 1 de l’Art de diriger (Management – Stratégie), Editions Dunod, 2006 : Chapitre 9, («Mieux se connaître pour mieux réussir »).

  • Mon conseil de management aux entrepreneurs : de la modestie !

    Miguel Gimenez avait les dents longues, très longues et, lorsqu'il sortit d'une école réputée, il avait déjà publié un petit livre intitulé : "Des mille et une manières de réussir dans la vie". Ce livre était largement inspiré d'un ouvrage publié par un auteur réputé. Il bénéficia d'un accueil chaleureux dans sa patrie. La télévision lui consacra une longue émission et dans beaucoup de foyers des parents se tournèrent vers leurs enfants en leur demandant d'écouter ce garçon plein d'avenir qui suggérait aux jeunes auditeurs de beaucoup travailler et surtout d'apprendre à bien se vendre et bien choisir ses amis (uniquement ceux qui pourront favoriser vos projets). Miguel vous recommandait, à cet effet, de vous placer sous l'aile d'un protecteur influent, de toujours l'écouter attentivement pour détecter tout ce qui pourrait vous en rapprocher, de louer ses qualités, de reconnaître vos faiblesses pour mieux vanter ses capacités, de se charger des bonnes nouvelles et de laisser aux subordonnés le soin d'annoncer les difficultés, d'éviter les projets risqués, de rendre service quand cela ne vous coûte rien, de ne pas laisser passer une réunion sans prendre la parole et, pour mieux vous donner une réputation d'autorité, de parler sur un ton ferme en attendant, pour intervenir, que les autres soient fatigués.
    Miguel insistait longuement sur la nécessité de se montrer, de beaucoup se montrer, afin que les personnages influents n'oublient pas de vous donner d'importantes responsabilités.
    L'oncle de Miguel, ministre des finances de son pays, ne pouvait refuser d'embaucher un garçon aussi brillant qui, au lendemain même de son mariage (avec l'unique héritière d'une famille fortunée), voulait déjà commencer à travailler.
    Le directeur du cabinet, François Gomez, était un homme de cinquante ans, sérieux et pondéré, qui parlait peu mais toujours à bon escient. Lorsque le ministre lui demandait son avis, il réfléchissait longuement, consultait ses collaborateurs et se contentait ensuite d'indiquer les avantages et les inconvénients des solutions envisagées, sans trop insister pour ne pas influencer son patron. Ses amis et ses collaborateurs pouvaient toujours compter sur lui lorsqu'ils rencontraient des difficultés. Les étrangers cherchaient parfois à profiter de lui mais il savait éloigner les confidences et par conséquent les requêtes.
    Le ministre le considérait comme un brave homme efficace, conciliant et serviable et le personnel du ministère parlait de lui avec respect car il travaillait beaucoup, se montrait peu, ne menaçait jamais mais n'aimait guère qu'on lui marche sur les pieds.
    L'arrivée de Miguel fut saluée comme un événement. Pensez donc! une vedette de la télévision qui allait mettre un peu de piment dans la vie de chacun. Notre jeune héros s'y employa immédiatement. On le vit beaucoup, il parla beaucoup, appela chacun par son prénom et garda sa porte ouverte à tous. Six mois plus tard il était devenu la coqueluche de toutes les secrétaires. Son oncle observait avec amusement son pétulant neveu et le directeur du cabinet parlait avec sympathie de ce jeune élément qui possédait un talent inégalé pour se faire remarquer dans les réunions et dans les réceptions. Un an exactement après l'arrivée de Miguel, un vendredi soir, coup de théâtre : l'oncle de Miguel est nommé premier ministre. Il désignera son successeur le lundi matin. Qui pensez-vous qu'il désigna : Miguel son neveu ou François Gomez ?… Vous l'avez deviné, c'est la modestie (l'efficacité) qui triompha.

    Pour en savoir plus :

    Consultez le Tome 1 de l'Art de diriger (Management – Stratégie)
    Edition Dunod, 13e édition 2009 : Chapitre 1, Section 3, (« Pour aider vos collaborateurs à mieux se respecter, ne les laissez pas manipuler »), page 60 et suivantes.