Pour mieux motiver vos subordonnés, mettez en place une organisation aussi légère que possible et balayez les idées reçues telles celles-ci : "On meurt quand on cesse de grandir", "L'augmentation de la taille favorise les économies d'échelle", "La direction par objectifs et les mesures d'incitation éliminent les inconvénients d'un accroissement des effectifs"....
En réalité, c'est l'enthousiasme qui permet de renverser les montagnes et c'est l'action qui favorise l'innovation et débouche sur la prospérité.
Efforcez-vous par conséquent de créer des unités à dimension humaine, évitez de multiplier le nombre des échelons hiérarchiques, ayez un état-major aussi réduit que possible, adoptez des structures souples et, si vous dirigez une grande société, n'hésitez pas à faire graviter des "électrons guérilleros" autour du "corps d'armée principal".
Si vous modifiez, sans prendre de sérieuses précautions, les responsabilités de vos subordonnés, vous déclencherez peut-être des réactions difficiles à contrôler. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Les problèmes que vous souhaitez résoudre proviennent-ils réellement des structures choisies ? Ne viennent-ils pas d'une évolution des technologies, du comportement des personnes, des caractéristiques de l'organisation, de ses objectifs, de son environnement ?
"Comment va le monde, Môssieur ?" "Il tourne, Môssieur ". Cette réplique, tirée d'une pièce de Jean-François Billetdoux, ravissait les Français dans les années 60. Aujourd'hui, vous ajouteriez volontiers : " Môssieur, il tourne de plus en plus vite et c'est pourquoi la vie est devenue si compliquée ".
On cite volontiers Friedrich Krupp comme le créateur de l'espionnage industriel et son fils comme le fondateur du contre-espionnage industriel mais on oublie de signaler que si le père pilla le secret de fabrication de l'acier anglais ce fut pour obtenir la récompense offerte par Napoléon à ceux qui lui apporteraient ce procédé. Quant au fils, il ne fit qu'appliquer ce vieux principe qui conduit les voleurs à vivre dans l'obsession d'être volés. Certains procédés ne sont d'ailleurs pas condamnables. Qui aurait condamné Colbert lorsqu'il attira en France des architectes navals hollandais pour créer une marine de guerre aussi performante que celle des Anglais ? Qui aujourd'hui condamne ceux de nos dirigeants qui vendent leur savoir-faire à des pays étrangers qui viendront ensuite nous concurrencer ?
